L’HYGIENE
Lavez et désinfectez régulièrement l’écuelle et le biberon (des algues vertes microscopiques se forment rapidement et peuvent être mortelles pour le chinchilla).
Décrochez et lavez à l’eau chaude les branches souillées d’urine, puis laissez-les sécher, des moisissures peuvent se former. Enlevez le foin souillé qui se trouve sur le sol.
Changer régulièrement la litière (1 fois/semaine pour un chinchilla vivant seul).
Tamisez régulièrement la terre à bain, et lavez la boule toutes les 2 à 4 semaines.
Vérifier régulièrement son état de santé : son pelage doit être épais et doux, son nez sec et propre, ses incisives jaunes orangées, celles du bas plus longues que celles du haut, ses yeux doivent être clairs et brillants, le tour sec et propre. Ses oreilles doivent être propres, les bords lisses et dépourvus de dépôts, l’anus et le dessous de la queue doivent être propres et secs. Ses crottes, bien formées, ne doivent pas souiller la planchette.
Vérifiez régulièrement le poids de votre animal, car son épaisse fourrure empêche de le contrôler à l’oeil.
Enfin aérer quotidiennement la pièce sans faire de courants d’air.
Les chinchillas sont très résistants, si l’on prend soin d’eux et si on les nourrit de la manière appropriée, ils sont rarement malades.
Mais malgré des soins attentifs, votre chinchilla peut tomber malade. Voici quelques-unes des maladies les plus fréquentes :
DIARRHEES
Souvent fréquentes, mais généralement bénignes,les diarrhées peuvent se traiter facilement en donnant un morceau de charbon de bois à grignoter à votre chinchilla. Si la diarrhée persiste au bout de 3 jours, consultez votre vétérinaire.
Les diarrhées sont généralement causées par des courants d’air, une brusque variation de température, de pression athmosphérique ou d’hygrométrie, une nourriture ou une eau mal adaptée.
Les parasites intestinaux, présents dans l’intestin de tous les chinchillas peuvent proliférer lorsque l’état du chinchilla ne permet pas de les réguler, une diarrhée qui se prolonge est souvent signe d’un autre problème latent.
Remède : trouver l’origine du problème, lui donner un morceau de charbon de bois, voire un régulateur de flore intestinale. Le vétérinaire pourra associer un sulfamide à un anti-parasitaire si la diarrhée se prolongeait.
Une forme plus grave de diarrhée, alors complètement liquide révèle souvent un empoisonnement (absorbtion de plante verte, produits toxiques, foin moisi, eau polluée granulés périmés…), une diète sévère s’impose alors : foin uniquement pendant plusieurs jours.
Surveiller attentivement l’évolution, et supprimer toutes friandises ou aliments verts.
CONSTIPATION
La constipation est souvent plus grave
que les diarrhées, car elles entraînent bien souvent la mort du
chinchilla. Ses crottes sont de plus en plus petites, il se montre
indolent et manque d’appétit. Il faut réagir dès les premiers signes.
Forcez régulièrement votre chinchilla à boire, de l’eau légèrement
salée ou du jus d’orange frais, un petit morceau de pomme fraîche.
Vous pouvez aussi lui faire absorber de l’huile de paraffine (un demi
compte-goutte 2 à 3 fois par jour). Vous pouvez aussi pratiquer un
lavement en injectant dans l’anus 20 gouttes de cette même huile.
Favorisez aussi son actvité physique : sortez-le plusieurs fois par jour, afin de favoriser le transit intestinal.
MYCOSES
Perte
de poils d’abord autour du nez, puis autour des yeux et des oreilles,
au bout des pattes avant et autour des organes génitaux, la peau
découverte est rougeâtre, et des pellicules se forment.
Le risque de contagion étant extrêment important, il convient d’isoler le ou les chinchillas atteints.
Nettoyez les lésions à l’alcool et pulvérisez sur l’animal un produit vétérinaire à base d’énilconazole.
Vous pouvez prévénir ce problème en ajoutant une pincée de soufre micronisé dans la terre à bain (5g/1kg).
LE FUR CHEWING
Si chinchilla
ronge sa propre fourrure, il s’agit en général d’un trouble du
comportement. A vous d’en trouver la cause : stress, fatigue,
déséquilibre alimentaire, bruit, changement d’habitude, humidité,
mauvaise hygiène.
Le fur-chewing présentant un caractère héréditaire, les sujets atteints doivent être exclus de la reproduction.
chinchilla atteint de fur chewing
IRRITATIONS OCULAIRES
On observe un écoulement laiteux et fluide, le tour de l’oeil est humide et collé, l’écoulement une fois sec ressemble à du sucre glace, l’oeil enfle.
Il peut s’agir d’une malocclusion (voire chapitre suivant : problèmes dentaires), d’une pneumonie ou d’un corps étranger dans l’oeil.
Nettoyez minutieusement l’oeil (sérum physiologique) et appliquez une pommade ophtalmique à base de théramicine.
LA MALOCCLUSION DENTAIRE
Le chinchilla
mange plus lentement que d’habitude, il laisse tomber les granulés
entamés, on observe un écoulement de salive par le museau, il bave,
position inhabituelle des dents ou incisives trop longues, il maigrit,
présente des crises de « crampes ».
Causes probables : malocclusion héréditaire, nourriture inadaptée,
manque de calcium lors de sa croissance ; il n’a pas assez l’occasion de
ronger, accident (des dents cassées n’ont pas repoussé normalement),
gestations multiples, lactation prolongée…
La malocclusion est une pathologie malheureusement fréquente en élevage « amateur », irréversible grave et héréditaire, qui s’avère presque toujours fatale, car elle empêche le chinchilla de manger et ses dents lui blessent la bouche.
Le vétérinaire pourra vous proposer de limer régulièrement les
insicives, voire les molaires sous anesthésie générale afin de prolonger
un peu la vie de votre compagnon.
Mais tôt ou tard, il faudra vous résignez à le faire euthanasier, afin que l’animal ne souffre plus.
Bien sûr, les animaux suspects doivent être exclus de la reproduction.
grave cas de malocclusion
FRACTURES
Il peut arriver que le chinchilla se brise une patte postérieure, s’il ne s’agit pas d’une fracture ouverte, laisser le chinchilla seul dans une petite cage limitant au maximum ses mouvements, la fracture se réduira en 2 à 3 semaines.
Si la fracture est ouverte, c’est-à-dire que l’os a transpercé la peau, le risque d’infection et de gangrène est grand.
Il n’y a qu’une solution : l’amputation par un vétérinaire. Si vous ne faite pas réaliser rapidement, l’animal, par instinct de survie, s’en chargera lui-même, s’infligeant alors de terribles souffrances.
PARAPHIMOSIS DU MALE
Sur les parties sexuelles du mâle reproducteur peuvent se former des anneaux de poils qui peuvent provoquer une irritation du membre qui l’empêche de se rétracter normalement. Cela arrive régulièrement aux mâles trop jeunes et inexpérimentés. Il convient de retirer régulièrement ces anneaux avec une pince à bouts ronds en extériorisant délicatement le pénis.
Dans les cas graves le pénis reste extériosé, un abcès peut se former et entraîner une nécrose.
Nous conseillons donc aux particuliers de contrôler régulièrement les mâles qui pratiquent des saillies, tout comme chez les éleveurs.
PROBLEMES DIVERS
Les crampes :
l’animal convulse pendant quelques minutes, tremble, perd l’équilibre.
Il s’agit d’une manifestation de carences alimentaires. Administrez une
cure de vitamines et minéraux, entre autres vitamine B, phosphore,
magnésium et calcium, et révisez le régime alimentaire.
Problèmes cardiaques : malformations
congénitales ou faiblesse cardiaque, le chinchilla peut être atteint
d’un malaise après un stress violent, une mise-bas éprouvante, un effort
physique brutal. Entraînant parfois des pertes d’équilibre des troubles
de la vision, voire une paralysie, les chances de guérisons sont
faibles, mais on peut laisser le vétérinaire tenter sa chance…
Le prolapsus rectal : c’est l’intestin qui
ressort par l’anus. Lorsque l’extériorisation est minime (moins d’1 cm),
on peut tenter de remplacer l’intestin à l’intérieur en le repoussant
avec un thermomètre imprégné d’huile de paraffine.
Lorsque l’extériorisation est importante, le vétérinaire peut réduire une partie de l’intestin.
Cette opération, très éprouvante pour le chinchilla, est malheureusement souvent vouée à l’échec…